Eloge de la vitesse
En cett’ morne période
de vitesses limitées,
Sur des routes
endormies ou tout l’ monde se prélasse,
Pernicieux p’tits
radars ramasseurs de caillasse,
Demeure un beau
terrain où l’Arsouille fait rêver.
Ce domaine ou persiste
un vent de liberté
Ou des hommes et des
femmes, avec une belle audace,
Affichent leur
addiction pour le run qui décrasse,
Ce domaine, c’est la
mer; Vous l’aviez deviné.
Peu importe si
l’esquif pour lequel vous optez
Se nomme kite, gros
bateau, fine planche ou barcasse
Dès lors que, plus que
tout, vous haïssez la calmasse,
Alors là,
moussaillons, un seul ordre : Au taquet !!!
Quoi de plus excitant
qu’être au largue, bien bordé,
Tutoyer la limite, et
prier pour qu’ça passe
Alors qu’il vaudrait
mieux, pour pas que tu t’ramasses
Ecouter la petite voix
qui te conjure de freiner !
Quoi de plus enivrant
que de voir la risée
Faire ployer nos
voilures, à deux doigts de la casse !
Sifflez dans nos
haubans, embruns de première classe !!
On est là, tous
marins, en néoprène ou grands cirés.
Aujourd’hui, c’est le
kite qui est devant ses ainés
Et peut être que
demain, d’autres engins crieront : « Place ! »
On s’en fout !
Pourvu qu’au grand jamais ne s’efface
Cet amour insatiable
pour la houle dévalée !
Momo de Beauduc
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