HEDONISME: Système moral qui fait du plaisir le principe ou le but de la vie

mercredi 28 décembre 2011

La minute gastronomique de Maurice PINQUE- FLOYD

La recette culinaire du bonheur, selon mon grand ami Maurice PINQUE- FLOYD (mort au combat qu'il livra contre une horde de moustiques brésiliens un soir de Septembre 2003 derrière les tamaris de la Chourascaia - paix à son âme):

Le Quatre Quarts Camarguais;

- Un petit quart de sable entre les orteils.
- Un quart de gros sel de mer au coin des lèvres.
- Un bon gros quart de vent dans les cheveux.
- Un quart conséquent de soleil sur la peau.


- Rajoutez une grosse pincée de belles vagues bien rondes, et servez en abondance à tous vos amis. Vous pourrez également y inserer, en guise de fève, une magnifique telline "AOC de Beauduc", millésime "Brafougne du Siècle"... Bon appétit à tous.

Liens utiles
la Chourascaia:
http://www.webcity.fr/la-churascaia-nimes/lieu
http://fr.tilllate.com/fr/location/la-churascaia
http://www.youtube.com/watch?v=ujJYKPd61AY&feature=related








dimanche 25 décembre 2011

Speed Session: Coups de cutters dans les eaux du Pegoulier


          Samedi 24 Decembre 2011. Prévisions météo en camargue: 35/45nds en rafales sur le delta du Rhône. Il en fallait pas plus pour que, dès la veille, on s'appelle les uns les autres...
"Ouais, Greg (BENETEAU), c'est Momo: Qu'es' tu fout demain?
- C'est bon, chuis libre.
- Et si on allait au Pégoulier pour faire chauffer les cuisses et les GPS?
- Allez, ça roule, ma poule. Je crois qu'Alex (CAIZERGUES), Philippe (son père), et Tof (Chris HARDUIN) seront de la partie. "
Samedi matin, 11h00, j'arrive à Carteau. Greg est déjà là, à l'abri du vent, profitant du soleil. On fait peter le thé chaud avec les galettes bretonnes, en attendant les autres. Tof arrive. Il a prétexté auprès de sa femme qu'il allait acheter des fruits de mer pour esperer pouvoir se casser 2 ou 3 heures. Puis la Caizergues Family rapplique. On s'équipe, puis on gonfle les ailes (Greg en 6², Phil, Tof et moi en 7², Alex se chie pas et prépare la 8²). Greg est le premier à lever son aile. Impressionné par les rafales, il largue une première fois, redécolle, et largue à nouveau. Il décide de rester à terre. Tof, Alex, Philou et moi nous levons nos ailes, ajustons les réglages de puissance, et partons à l'eau. Chaud devant !!!

Le run du Pégoulier est 800 metres sous le vent. Cette descente au vent arriere va nous permettre de prendre prudemment la mesure du Mistral.
Arrivé sur place, chacun prend ses marques, enclenche son gps, et, à tour de rôle, fait son premier run de repérage, ce qui permet de jauger la très faible profondeur d'eau (moins de 10 cm parfois!!!), vérifier l'absence de piquets de pecheurs, bref chauffer les ailerons.
Mon premier run, courte acceleration, pic de vitesse, controle basique des sensations, et deccéleration, m'affiche un 41.5 nds. Je remonte, prends plus d'élan, puis j'envoie la purée. L'aile tracte fort, je la positionne assez basse dans le ciel pour avoir un bon appui anti dérive, prendre l'acceleration et abattre dans la réfraction du soleil, full speed..... Au bout d'une quinzaine de secondes, je choque ma barre et lève l'aile tout en chargeant le pied arrière afin de cranter pour remonter au lof..... 48.9 nds.
Je croise Alex, on s'échange nos sensations: Il est déjà à 52 nds, l'extra terrestre!
Les runs suivants vont saturer autour de 49nds. Puis vient le run à la sortie duquel je me mets la quiche du mois. Au bout de je sais pas trop combien de tours et de ricochets, je me retrouve le cul dans l'eau, entouré de mes lignes, et mon aile posée sur l'eau... à mon vent!!!. Rapidos, je me sors de mes lignes, car le danger est que l'aile redécolle avec moi dans les lignes. Pas Glop!! Puis je laisse dériver l'aile sous mon vent jusqu'à ce qu'elle reprenne une position apte au redécollage. Sitot l'aile en l'air, je constate que les lignes sont méchamment torsadées entre elles. Impossible de naviguer ainsi. Grace à un énorme pneu de camion planté là au vent du run, et sur lequel je parviens à accrocher mon chicken, je démêle mon plat de spaghettis, et j'en profite pour raccourcir mes arrières afin de gagner un peu de patate. 15 minutes plus tard, je suis à nouveau opérationnel.
Le run d'après sera le plus rapide. Parti dans une belle rafale, je me prends à mi course une acceleration venue de nulle part. La petite planche cabre un court instant, instinctivement, je choque un chouia, accentue mon crantage, et borde à nouveau. La sensation est magique. Là, ça déboule comme jamais. L'aileron arrière emet alors un petit sifflement très agréable à entendre. Je sors du run tant bien que mal. Je regarde mon Garmin.... 51.5 nds !!!! Pendant l'heure qui suivra, ce top speed ne sera plus remis en cause.

14h00. Retour à terre. Après avoir tout plié, on échange nos bests speeds: Philou à tapé autour de 49.5, Tof savoure son 48.38 nds. Je reste prudent avec mon 51.5, car mon GPS est assez genereux. Il me faudra attendre le dépouillement des données de mon autre GPS, un GT 31, pour constater qu'en fait mon véritable chrono a été de 49.860 nds. Je suis très content pour ma marque d'ailes. En effet, Takoon développe et commercialise des ailes qui sont faites pour un programme freeride / Freestyle, elles n'ont pas été taillées pour atteindre de très hautes vitesses. La 7m² Reflex s'en est très bien sortie. Je crois bien que jamais une Takoon n'a été menée aussi près de la barrière des 50 noeuds.
Alex, quant à lui, rentre à terre avec un incroyable 58 nds !!!! Mais comme je l'ai déjà dit en d'autres circontances: "Dur Alex Sed Alex"  !!!!!

Philou
Tof
Momo

Ce fut donc une belle journée, un joli Noël 2011. De la glisse pure et violente, des gadins, des images magiques, la Camargue dans toute sa spendeur brutale, comme je l'aime, entouré par certains de mes meilleurs amis.
Je vous souhaite à tous de découvrir des instants comme celui ci. Partager, tout le reste est superfétatoire.

De G à Dr: Momo, Philou, Tof & Alex......
Champagne en hommage à ....Greg.

Greg.
"Da fastest man...
... Back in his van!!!
 







mercredi 21 décembre 2011

CARRO la Belle...

CARRO la Belle...
Session du 5 decembre 2011

C'est toujours comme ça, là bas. T'arrives de bonne heure sur le parking du front de mer, les yeux inéluctablement rivés sur les vagues qui viennent finir leur course sur la dalle rocheuse en contrebas. Puis tu sors du VW, pour humer l'humeur du vent, et en déduire la surface de ton aile qui sera la plus appropriée. Le soleil de la Cote Bleue est bel et bien là, prêt à illuminer chaque gerbe que tu déclencheras.
Gonflage de l'aile sur les petits cailloux acérés, connexion des lignes, enfilage de la combi, sans oublier les chaussons salvateurs de gros "LE CON DE TA MEEEEEEERE!!!!" à l'encontre des épines d'oursins, et mise à l'eau prudente. Au bout de dix minutes, le feeling est pris, la session monte en puissance, les sens sont tous sur "on", je vais bien, merci. 


CARRO la Belle, la matinale, la lumineuse, nous offre alors des vagues d'un bleu Curaçao incroyable!! Cet endroit est magique, à condition de bien vouloir partager le spot avec les planchous, traceurs de sillages historiques du spot. Il est de bon ton d'y pratiquer le kite avec un surf strappé ou non, plutôt que d'utiliser le twin tip, vilain cabri arrogant et très mal vu ici bas. Le surf vous oblige à partager, et vous interdit toute "punk attitude" dans cette ambiance "Rocs and Rollers".

So, let's dance... I give you the choice for your next session's soundtrack.

http://www.youtube.com/watch?v=fl6s1x9j4QQ




 


jeudi 8 décembre 2011


Eloge de la vitesse     


                  


En cett’ morne période de vitesses limitées,

Sur des routes endormies ou tout l’ monde se prélasse,

Pernicieux p’tits radars ramasseurs de caillasse,

Demeure un beau terrain où l’Arsouille fait rêver.


Ce domaine ou persiste un vent de liberté

Ou des hommes et des femmes, avec une belle audace,

Affichent leur addiction pour le run qui décrasse,

Ce domaine, c’est la mer; Vous l’aviez deviné.


Peu importe si l’esquif pour lequel vous optez

Se nomme kite, gros bateau, fine planche ou barcasse

Dès lors que, plus que tout, vous haïssez la calmasse,

Alors là, moussaillons, un seul ordre : Au taquet !!!


Quoi de plus excitant qu’être au largue, bien bordé,

Tutoyer la limite, et prier pour qu’ça passe

Alors qu’il vaudrait mieux, pour pas que tu t’ramasses

Ecouter la petite voix qui te conjure de freiner !


Quoi de plus enivrant que de voir la risée

Faire ployer nos voilures, à deux doigts de la casse !

Sifflez dans nos haubans, embruns de première classe !!

On est là, tous marins, en néoprène ou grands cirés.




Aujourd’hui, c’est le kite qui est devant ses ainés

Et peut être que demain, d’autres engins crieront : « Place ! »

On s’en fout ! Pourvu qu’au grand jamais ne s’efface

Cet amour insatiable pour la houle dévalée !



 
Momo de Beauduc